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Une blonde à Manhattan, Adrien Gombeaud




"La Marilyn "qu'on n'a jamais vue" est-elle "la vraie" Marilyn ? Celle que l'on voit d'habitude est-elle une fausse ? Ici intervient Norma Jeane. [...] Marilyn serait une façade, un masque, une création glamour, tandis que Norma Jeane serait la personne réelle. Derrière la blonde Marilyn, l'être de lumière artificielle, se cacherait la brune Norma Jeane, l'être authentique, innocent et souffrant. Marilyn éveille le désir. Norma Jeane la compassion. Le fan rêve d'être le seul à passer au-delà du maquillage de la star pour atteindre l'enfant fragile, connaître Norma Jeane quand les autres ne voient que Marilyn."

En 1955, Marilyn débarque à New York. En conflit avec la Fox, elle cherche à changer son image, elle ne veut plus jouer les blondes écervelées. Elle prend des cours à l'Actor Studios et monte avec un ami une société de production dont elle devient la présidente. 
Ed Feingersh, lui, est alors engagé par la revue Redbook pour ce que l'on nomme à l'époque une picture story. Il s'agit de suivre Marilyn pendant une semaine, le reportage devra montrer aux lecteurs une vision inédite de la star, celle d'une personne ordinaire, plus femme d'affaire que sex symbol. Mais Marilyn ne perd rien de son aura et de son érotisme, au contraire. Sous le regard du photographe, son éclat est évident. 


Ces photos, longtemps perdues, et retrouvées par hasard dans un hangar sont aujourd'hui célèbres. Ce sont sans doute celles qui imprègnent le plus notre mémoire du mythe de Marilyn.
Adrien Gombeaud revient ici sur cette rencontre entre deux personnalités fragiles et lumineuses. Il élabore, à l'aide de témoignages amicaux, le tableau d'un New York en pleine évolution.

J'ai conservé longtemps dans ma chambre d'adolescente une carte représentant Marilyn adossée au balcon d'un immeuble New Yorkais. Elle y paraissait songeuse, elle était belle, mélancolique, contemplative, un peu échevelée, accessible, une cigarette se consumait à ses doigts. Je ne savais pas qu'Ed Feingersh était l'auteur de cette photographie et j'en ignorais encore plus le contexte. J'aimais le grain de cette photo, sa quiétude, en l'observant je crois que j'arrêtais le temps, être une belle femme semblait tout à coup si simple.

Vous comprendrez donc aisément combien ce récit m'a captivé. Ce n'est qu'un angle différent, un autre projecteur braqué sur Marilyn peut-être, mais il permet de mettre également en lumière le backstage, ce qui se jouait autour, cette foule anonyme dont on ignore tout et qui dépend tant du Star System que bien souvent elle s'y consume les ailes.

1 commentaires:

Antigone a dit…

En fait, Paperblog étant un site communautaire, le billet provient de mon blog : http://antigonehc.canalblog.com/archives/2011/05/15/21140393.html
J'ai beaucoup aimé ce livre.

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