L'actu Helle Helle
Helle Helle revient sur son roman, Chienne de vie, sur parutions.com
"Écrit dans un ton mélancolique, tendre, mais aussi quelquefois drôle, Chienne de Vie est donc un roman doux, contemplatif, s'attachant à décrire la nature, l’intimité et les relations entre les individus. Helle Helle, en peignant les couches successives de ces quotidiens, présente une femme qui devra finalement voir la réalité en face."
Interview…
Parutions.com : Votre style a souvent été dépeint comme intime et minimaliste. Vous semblez porter une attention toute particulière aux petits moments du quotidien, que la plupart des gens ne remarquent même plus. Êtes-vous d'accord avec ce constat ? Comment décririez-vous votre style d'écriture ?
Helle Helle : Au Danemark, on m'a en effet cataloguée comme auteur minimaliste mais je ne me vois pas ainsi. En art, je pense aux minimalistes américains qui recherchaient une certaine liberté, souhaitant ne pas donner au spectateur trop d'expression. Je crois que ce que je fais est très différent car mes mots sont gorgés de sens, d'un infratexte important et je cherche à provoquer chez mes lecteurs toute une variété de sensations. Je ne veux pas qu'ils décident ce qu'ils doivent ressentir devant mes livres. Certes, je ne dis sans doute pas tout, c'est à vous de reconstituer le puzzle. J'espère que le lecteur comprend cela et que nous travaillons ensemble dans cette affaire. Tout cela n'est pas clair et lumineux ; il faut dépoussiérer en lisant !
Parutions.com : Mais les instants fugaces, le beauté du quotidien semblent être au cœur de votre écriture...
Helle Helle : Les gens disent aussi cela de mon travail chez moi. Et c'est vrai. On me demande toujours si j'aime tant que cela le quotidien. J'aurais adoré être Hemingway qui savait de quoi il parlait : Paris, la pêche, la castagne. Le quotidien m'attire beaucoup oui, et c'est en effet devenu ma «spécialité». Je tiens à ce que les gens reconnaissent ce dont je parle et ressentent comme un confort à la lecture. Je recours donc à l'écho du quotidien pour créer ce sentiment, par que, en surface, cela semble familier et rassurant. Tout le drame s'agite alors derrière cette ''peau''.
À suivre…
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