Fluctuat.net rencontre Helene Hegemann





"Scandaleux pour les uns, génial pour les autres, Axolotl Roadkill, le premier roman d'une jeune allemande de 17 ans, a fait tourner beaucoup de têtes - et couler beaucoup d'encre."

Maxence Grugier, Fluctuat.net




http://livres.fluctuat.net/helene-hegemann/interviews/12248-Entretien-avec-Helene-Hegemann.html




Extrait

Fluctuat : Vous aviez déjà une pièce de théâtre et un film à votre actif. Pourquoi et quand vous êtes vous dit : "maintenant je dois écrire un roman" ? 

Helene Hegemann : Je ne me suis pas vraiment dit cela. Nous réalisions le montage de mon film, Torpedo, quand tout à coup, je me suis mise à écrire. J'avais rédigé environ 30 pages. J'ai cherché sur Internet l'adresse mail d'une agence littéraire pour envoyer mon texte. J'ai été très surprise lorsqu'on m'a contactée, peu de temps après, pour me proposer un rendez-vous, puis dans la foulée une maison d'édition, pour la publication d'un livre. On m'a donné ainsi la motivation d'écrire ce roman, même si je n'avais encore aucune idée sur la façon dont j'allais m'y prendre. Je voulais tenter l'aventure.


Vous êtes une sorte de paradoxe incarné, car beaucoup de gens disent que votre génération ne lit pas, et vous, vous décidez d'écrire un roman à 16 ans...

En réalité, je doute que le fait de ne pas lire soit un phénomène propre à ma génération en particulier. Il existe dans chaque génération des personnes qui ne lisent pas, j'imagine. Je ne parlerais pas non plus de paradoxe ; pour ma part j'écris et je lis beaucoup, certes, mais cela n'a rien à voir avec mon âge. C'est plutôt notre vision du monde qui détermine le support avec lequel nous décidons de nous exprimer.


Parlons de votre style : il est électrique, frénétique et parfois mélancolique. Comment avez-vous combiné ces trois éléments et mis au point ce sentiment d'urgence ?

La mélancolie n'est pas un sentiment que je connais personnellement. Et selon moi, elle n'apparaît pas dans mon roman. Je crois que votre ressenti est plutôt le fruit d'un hasard, conditionné par la socialisation qui détermine notre langage et notre style d'écriture.

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