Chienne de vie

 

Le blog Les Plumes d'Audrey nous présente Chienne de vie
 
« Chienne de vie » est le 5ème roman de Helle Helle, écrivain danois traduit en 7 langues, mais son premier traduit en français. J’ai toujours trouvé un ton particulier aux romans des pays nordiques, quelque chose de froid, de bleu, de particulièrement calme.


Bente est un écrivain connu au Danemark.
Un jour, elle plaque tout, sa maison, son mari, son entourage, sa vie, prend un bus à l’aveuglette et se retrouve sur la côte, au bout du Danemark. C’est sur le banc de l’arrêt de bus, juste avant une tempête, que Johnny et Cocotte la trouvent et la recueillent. Adoptée, elle va partager le quotidien de ce couple simple mais heureux et de son entourage.
Quand je parlais de ton particulier pour les romans nordiques, c’est d’autant plus vrai dans « Chienne de vie ». Je ne connais pas le Danemark mais Helle Helle arrive à décrire les petits riens comme les grands tout avec beaucoup d’efficacité.
La mer, parfois grise, parfois bleue, déchainée ou calme mais toujours glaciale, le vent, le froid, les habitudes de ces « petites gens » qui vivent au rythme des tempêtes, à des kilomètres de toute civilisation et commerces, un quotidien difficile et qui semble pourtant terriblement simple et apaisant. C’est tout ceci que Bente va découvrir et celle dont ne comprend pas tout d’abord pourquoi elle est partie va trouver sa place dans ce décor.
Au dur et à mesure que le temps passe et que Bente apprend à connaître Johnny, Cocotte, Elly, Ibber et les autres, elle revient sur sa vie d’avant, sur ses connaissances d’avant, sur son existence dans laquelle elle paraît ne faire que passer, un fantôme.
On n’a pas toutes les réponses mais l’atmosphère distillée est suffisamment pesante pour comprendre ou du moins entrevoir le caractère de cette femme qui n’attend plus rien de personne et passe dans la vie des gens comme un courant d’air.
Un ton particulier donc, des couleurs froides, une ambiance triste et pourtant une prouesse: celle de nous faire intégrer durant quelques 220 pages un quotidien très bien rendu et dont on sentirait presque la morsure du feu de cheminée.

Merci à Audrey pour son article.
 

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